Enjeux de Société et Gestion des Ressources Humaines

Un des principaux moteurs de la transformation des sociétés tout au long du vingtième siècle, du moins jusqu’au année 80, a été la croissance forte et régulière de la richesse créée par le travail. Elle a permis à chaque génération de bénéficier d’un niveau de vie nettement supérieur à celui de la précédente. Elle a contribué à donner les moyens à la science de découvrir, d’inventer, d’innover. Elle a soutenu un développement économique, social et culturel qui s’est fait, suivant les domaines, à des rythmes différents mais qui a été sans précédent. C’est grâce à la productivité du travail que le vingtième siècle a été un siècle de progrès … pour le meilleur et pour le pire.

Aujourd’hui et depuis maintenant quelques décennies cette croissance de la productivité du travail est atone. En Occident elle peine, les bonnes années, à dépasser les 1%. Cela alors même que nos sociétés, pas seulement en Occident, font face à des enjeux et des risques renouvelés qui fragilisent leur pérennité. Il y a bien sûr la question du rapport à l’environnement et aux ressources naturelles qui interroge le rôle du travail et des organisations du travail dans l’évolution vers un modèle économique écologiquement et socialement durable et responsable.

Il y a également la question du rapport aux autres lorsque la mondialisation, les migrations, l’accroissement de l’espérance de vie, la démocratisation de l’accès aux études induisent de nouvelles diversités et de nouvelles interactions culturelles, générationnelles ou sociales et questionnent nos manières de faire communauté, y compris dans les bureaux et les ateliers.

Il y a aussi la question anthropologique liée à l’évolution de notre vision de l’humain qui se traduit, par exemple, par la remise en cause des normes sociales, notamment en termes de répartition des rôles entre les femmes et les hommes. Il y a enfin, mais la liste pourrait être poursuivie, les enjeux des révolutions technologiques qui se succèdent à un rythme inédit et qui, elles aussi, transforment le travail. 

Tous les enjeux actuels de Société résonnent dans les organisations du travail, qu’elles soient publiques ou privées, et ont un impact sur le travail et la gestion des ressources humaines.

 

§  Comment les problématiques de management du travail et des personnes au travail ainsi que celles de GRH sont-elles renouvelées par ces questions de société ?

§  Comment la recherche en GRH peut-elle aider à redonner au travail un rôle de moteur du progrès et un élément de réponse aux enjeux de nos sociétés contemporaines ?

§  Comment la fonction RH peut-elle accompagner les changements de la Société et s’engager dans le développement des changements sociétaux ?

§  Quelles sont les pratiques RH qui sont les plus susceptibles de répondre aux défis sociétaux ?

§  Comment associer l’ensemble des parties prenantes de la Fonction RH à trouver des réponses innovantes aux enjeux de la Société ? Quel impact sur l’organisation même et la structuration de la fonction RH ?

§  Comment la fonction RH va-t-elle relever ces nouveaux défis (sens du travail, bien-être au travail, GRT territoriale, employabilité durable etc.) ?

§  Comment la fonction RH peut impluser des engagements sociaux et sociétaux (RSE et GRH…) ?

§  Comment développer des pratiques de gouvernance Humaine (principes éthiques, sociaux et managériaux à tous les stades du processus de décision et de création de valeur ?

§  Quels cadres d’analyse, quelles perspectives théoriques pour penser la dimension sociétale de la GRH (approche polyphonique des organisations, logiques de don/contre-don, etc.) ?

§  Comment intégrer ces évolutions sociétales dans les pratiques pédagogiques et la façon d’enseigner la GRH ?

 

Sur ces questions, il semble important de multiplier les regards (l’individu, l’organisation, le territoire, la société…).

 

Au-delà de cette thématique, toutes les contributions témoignant de recherches contemporaines en GRH seront également les bienvenues. Les contributions en langue anglaise sont tout à fait envisageables.

 

Le Congrès AGRH 2022 sera un lieu de travail et de réflexion prospective entre la communauté́ scientifique en gestion des ressources humaines et les praticiens du monde des organisations et des entreprises, notamment dans le cadre des symposiums.

 

Sept prix seront remis à l’occasion du 33ème congrès de l’AGRH BREST 2022 : prix de la meilleure communication, prix de la meilleure communication « jeune chercheur », prix du meilleur cas de GRH et de l’innovation pédagogique, prix du meilleur évaluateur et prix de la meilleure communication atelier doctoral. Les deux prix des thèses, AGRH-FNEGE et AGRH- Didier Retour, seront également remis lors de ce congrès.

Une sélection des meilleures communications sera publiée dans la revue @grh.

Tracks et symposiums

Les propositions de communication se feront dans le cadre du thème de l’AGRH et s’intègreront dans le cadre d’ateliers classiques ou de tracks. Les tracks sont des sessions thématiques de l'AGRH d'une demi-journée à une journée.

Il est également possible de proposer des projets de symposiums. Les symposiums visent à développer les échanges avec le monde socio-économique. Ce format consiste aussi à favoriser des sessions dédiées à une thématique commune à travers la proposition concertée de plusieurs communications articulées autour d’un sujet novateur, important, émergent ou d’actualité.

Déroulement du congrès de Brest

Le congrès aura lieu à Brest du 19 au 21 octobre 2022

Calendrier des soumissions

Les communications respecteront les normes de présentation détaillées sur le site du congrès.

Les soumissions se feront via la plateforme Sciencesconf.org (www.sciencesconf.org)

·        1er avril 2022 : date limite de dépôt des communications (sur la plateforme https://agrh2022.sciencesconf.org/)

·        16 juin 2022 : retour des évaluations aux auteurs

·        1er septembre 2022 : date limite de dépôt des communications définitives avec les modifications demandées

·        30 juin 2022 : date limite de dépôt des projets de symposiums

·        8 juillet 2022 : date limite de propositions de communication à un atelier doctoral

Comité d’organisation : Lionel HONORE (Lego-UBO), Marc DUMAS (Lego-UBS), Sylvie CODO (Lego-UBO), Alexandre BENION (Lego-UBO), Sophie Le BRIS (Lego-UBO), Adnane CHADER (Lego-UBO), Sébastien Le GALL (Lego-UBS), Bénédicte BERTHE (Lego-UBS), Marie-Noelle CHALAYE (Lego-UBO), Mohamed Ayoub LAOUNI (Lego-UBO), Nikolaz Le VAILLANT (Lego-UBS), Laura ASI (Lego-UBO), Cécile MORINIERE (Lego-UBO), Michelle Hentic-Giliberto (Lego-UBO).

Comité scientifique: Charles Henri BESSEYRE DES HORTS, Laïla BENRAISS, Chafik BENTALEB, Franck BRILLET, Marc BONNET, Françoise CHEVALIER, Nathalie COMMEIRAS, Marc DUMAS, Éric DAVOINE, Géraldine GALINDO, Amaury GRIMAND, Emilie HENNEQUIN, Olivier HERRBACH, Annabelle HULIN, Lionel HONORE, Jacques IGALENS, Emmanuel KAMDEM, Patrice LAROCHE, Alice LEFLANCHEC, Astrid MULLENBACH, Florent NOEL, Florence NOGUERA, Ewan OIRY, Jean-Marie PERETTI, François PICHAULT, Jean-Michel PLANE, Gwénaëlle POILPOT-ROCABOY, Patrice ROUSSEL, Géraldine SCHMIDT, Aline SCOUARNEC,  Maurice THEVENET, Odile UZAN, Marc VALAX, Séverine VENTOLINI.