Coordinateurs
Pascal Paillé (pascal.paille@neoma-bs.fr) ; Patrick Valeau (patrick.valeau@univ-rennes1.fr)
Membres
Marie-Noëlle CHALAYE, Charline COLLARD, Virginie FRANCOEUR, Chloe GUILLOT-SOULEZ, Isabelle GALOIS-FAURIE, Hugo GAILLARD, Pascal PAILLE, Patrick VALEAU, Anne-Sophie VOLZ-TOLLET
Présentation
L’influence des activités humaines sur la dégradation de l’environnement est désormais une réalité bien établie. Selon Crutzen et Stoermer (2000) cette influence est tellement prégnante qu’elle aurait précipité le changement d’ère géologique en faisant basculer l’Humanité de l’ère de l’Holocène à celui de l’Anthropocène, dont le principal marqueur est la concentration dans l’atmosphère des gaz à effets de serre. La pandémie Covid-19 en apporte une preuve inattendue. La dépollution constatée en différents points du globe est un des effets collatéraux de la mise à l’arrêt forcée des activités humaines. Par activités humaines il faut comprendre le rôle joué par les deux grands opérateurs que sont les organisations et les ménages.
Stern (2000) a indiqué qu’«une grande partie de l'impact environnemental de l'activité humaine résulte des actions des organisations, et non des individus, et des décisions organisationnelles concernant la production et la prestation de services, et non la consommation» (p. 524). Pour leur part Davis et Challenger (2009) ont déclaré que «l'impact du secteur non domestique (par exemple les services, le secteur public et l'industrie) est nettement plus élevé que celui des utilisateurs résidentiels» (p. 112). En conséquence, la contradiction est la suivante: les connaissances que nous avons acquises au cours des trente dernières années montrent que les efforts se sont jusqu'à présent largement concentrés sur les ménages plutôt que sur les organisations, malgré la preuve que les entreprises ont un impact beaucoup plus important sur l'environnement par rapport aux ménages.
En termes simples, nous en savons plus sur les opérateurs ayant un impact marginal et moins sur ceux qui nuisent le plus à l'environnement. Cet état des lieux ne doit pas pour autant laisser penser que le monde organisationnel fait preuve de myopie et agit de manière irresponsable, ni que le monde académique se désintéresse pour l’étude des questions environnementales en milieu organisationnel. En se basant sur les cas présentés dans l’ouvrage, il existe un grand nombre d’exemple d’organisations qui ont pris le virage environnemental.
L’écologisation de la GRH concerne tous les champs d’action, du recrutement des collaborateurs à leur rétention. Si cet aspect est désormais bien documenté théoriquement, il reste à éprouver les modèles conceptuels à l’épreuve des faits.
Le groupe de recherche thématique « Ecologisation de la gestion des ressources humaines » a pour vocation de promouvoir, de développer et de diffuser les connaissances sur l’application des pratiques de gestion des ressources humaines pour permettre aux organisations d’intégrer les questions environnementales à leurs activités administratives, commerciales et industrielles courantes.
Pour atteindre cet objectif, le GRT propose d’orienter ses activités autour de recherches empiriques, de réflexions théoriques, de questionnements sur l’application des cadres théoriques et sur le recours aux méthodologies innovantes. Ces activités se feront dans le cadre de l’Association Francophone de Gestion et des Ressources Humaines, et également lors de journées de recherche dédiées.
Un autre objectif est de constituer une communauté formée de personnes intéressées par l’intégration des pratiques de GRH aux questions environnementales. A ce titre, les jeunes chercheurs, les post-doctorants et les étudiant(e)s au doctorat seront particulièrement les bienvenus.
Cher.e.s collègues
Notre réunion du mercredi 19 octobre à 10h30 se tiendra finalement en 100% distanciel.
Cette réunion zoom est ouverte à toutes les personnes intéressées par les problématiques environnementales qu'elles aient ou non déjà entrepris des travaux sur ce sujet. Nous proposerons un état des lieux des recherches au sein des communautés scientifiques anglophones et francophones. Les liens entre ces recherches et l'enseignement de la GRH seront abordés.
Voici le lien zoom
https://univ-rennes1-fr.zoom.us/j/86136626895
ID de réunion : 861 3662 6895
Code secret : 055265
Bien à vous
Pascal Paillé & Patrick Valéau
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