Compensation télétravail : à quoi avez-vous droit ?

Le télétravail est une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail. Elle utilise les technologies de l’information, dans le cadre d’un contrat ou d’une relation d’emploi, dans laquelle un travail qui aurait pu être réalisé dans les locaux de l’employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière.

Lorsque le salarié en situation de télétravail, régie par le contrat de travail ou par convention ou accord collectif, engage des frais, l’allocation forfaitaire versée par l’employeur sera réputée utilisée conformément à son objet et exonérée de cotisations et contributions sociales dans la limite globale de 10 € par mois, pour un salarié effectuant une journée de télétravail par semaine. (Cette allocation forfaitaire passe à 20 € par mois pour un salarié effectuant deux jours de télétravail par semaine, 30 € par mois pour trois jours par semaine…).

Lorsque le montant versé par l’employeur dépasse ces limites, l’exonération de charges sociales pourra être admise à condition de justifier de la réalité des dépenses professionnelles supportées par le salarié (cf tableau évaluation des frais engagés par le salarié en télétravail).

Le chômage partiel pour protéger les emplois, conserver les compétences, éviter les licenciements & défaillances d’entreprises.

Nous avons mis en place un dispositif puissant et inédit : le chômage partiel pour protéger les emplois, conserver les compétences, éviter les licenciements & défaillances d’entreprises.

Aujourd’hui, c’est un filet de sécurité pour :

✅10,2 millions de salariés, soit + d'1 salarié sur 2 du secteur privé

✅821 000 entreprises

Tous les salariés, y compris les apprentis sont concernés, ainsi que VRP, personnels navigants, pigistes, artistes rémunérés au cachet, intermittents du spectacle, marins pêcheurs, cadres au forfait, employés ou travailleurs à domicile, assistantes maternelles, intérimaires & saisonniers. Pour placer ses salariés en activité partielle, c’est simple :

▶️En cas de baisse d'activité ou de fermeture, l’entreprise demande le chômage partiel auprès de la Direccte

▶️Le salarié garde son contrat de travail et perçoit une indemnité d’activité partielle d’environ 84% de son salaire net (et jamais moins que le smic), 100% s’il est au smic ou moins

▶️L’entreprise garde ses compétences et reçoit un remboursement dans les 10 jours des sommes payées à 100% jusqu’à 4,5 smic par l’Etat (Ministère du Travail).

Nous adaptons ce dispositif : le chômage partiel pourra être décroissant pour accompagner la reprise du travail et éviter les vagues de licenciements.

Muriel PENICAUD

Ministre du travaill. Gouvernement d’Edouard Philipppe

Enquête sur le travail à distance ?

Et si vous répondiez à notre enquête sur le travail à distance ? On a besoin de vous ! https://lnkd.in/g-uMaxD La période actuelle, bien que difficile, nous oblige à rester chez nous, en possibilité de travailler ou au contraire de ne plus pouvoir le faire. Les étudiants du Master RH et l’équipe de recherche de l’IAE de Grenoble a décidé depuis l’automne dernier, d’analyser le travail à distance et le télétravail. 💻

Le confinement nous offre ainsi une expérimentation grandeur nature... Nous vous proposons donc une enquête qui vise à mieux comprendre les modalités du télétravail et les conditions de son management. Vous trouverez le lien ci-dessous : https://lnkd.in/g-uMaxD

N'hésitez pas ! Diffusez ce lien à tous vos contacts ! Nous avons besoin de vous 💪🏼

Un grand merci d'avance ! Bon courage à vous tous en cette période difficile.

Prenez bien soin de vous et de vos proches ! hashtag#télétravail hashtag#confinement hashtag#management

Clara LABORIE Emmanuel ABORD DE CHATILLON Annick VALETTE

Les entreprises doivent dès à présent préparer le déconfinement

Les entreprises doivent déjà s'atteler à préparer les conditions d'une reprise d'activité à compter du 11 mai. Benoit Serre, vice-président de l'ANDRH, délivre ses recommandations à destination des employeurs afin d'assurer un déconfinement en toute sécurité et un retour au travail des salariés dans un climat social apaisé.

Alors que la date de déconfinement annoncé par Emmanuel Macron approche, Benoît Serre, vice-président de l'ANDRH, détaille la manière dont les entreprises doivent dès à présent préparer la reprise du travail sur site. 

Quelle est la priorité pour les entreprises alors que la date du déconfinement approche ?  

La première mesure afin d'assurer un déconfinement dans les meilleures conditions vise l'assainissement et la décontamination des locaux de travail. Les entreprises doivent veiller à rouvrir des locaux qui ne sont pas contaminés, soit parce qu'ils ont fait l'objet d'un nettoyage complet, soit parce qu'ils étaient fermés depuis deux mois. Elles vont devoir aussi assurer la mise à disposition de gels hydroalcoolique et de masques, si le gouvernement le prescrit. Dans tous les cas, les entreprises doivent garantir aux salariés que les locaux de travail sont sains et cette exigence doit être assurée dans le temps. 

Le gouvernement doit délivrer ses recommandations précises pour le déconfinement d'ici une quinzaine de jours, les entreprises peuvent-elles tout de même commencer ce travail ? 

Je pense même que les entreprises ont un intérêt à se préparer dès maintenant au déconfinement en fixant leurs propres règles avant même que le gouvernement ne précise ses recommandations même si on en connaît déjà certaines. Des entreprises ont déjà conclu des accords de reprise. Le déconfinement sera de toute façon progressif mais il revient à l'entreprise seule de déterminer la date de retour sur site en fonction des caractéristiques de l’activité, du nombre de personnes, de la configuration des locaux. D’ores et déjà, faire revenir massivement les salariés dès le 11 mai dans une tour de La Défense semble impossible pour des raisons de sécurité sanitaire mais aussi de place et sans doute d’opportunité. 

Les entreprises doivent au préalable établir un diagnostic physique : les endroits à risques, la configuration des locaux ; elles doivent tout reconsidérer et réorganiser les locaux afin de réduire le risque de recontamination. C'est notamment la question des open-spaces qui se pose et du nombre de postes qu'il est possible d'installer. Il y a également tous les aspects logistiques. Les entreprises doivent définir des règles de circulation dans l'entreprise, afin de les réduire le plus possible, se poser la question des restaurants d'entreprise et des conditions sanitaires dans lesquelles ils pourront rouvrir, s'interroger sur la reprise ou non des voyages, des déplacements d'un site à l'autre, des réunions,... Il s'agit d'une vraie réorganisation, humainement et opérationnellement, car nous ne savons pas combien de mois cela peut durer. 

Elles doivent aussi établir un diagnostic opérationnel : quels sont les services dont la présence physique est indispensable ? Est-il possible d’avoir des services pour partie présent et pour partie à distance ? Quel rythme est nécessaire pour accompagner la reprise sur les projets, l’activité ? Le maintien dans le temps de collaborateurs en télétravail est-il pertinent vu les limitations de circulation dans les locaux et leur impact sur la réalité de la collaboration et des échanges ? 

Au-delà des conditions collectives de retour sur site, il faut définir des conditions individuelles : qui pourra entrer et sortir de l'entreprise et dans quelles conditions, avec la question des personnes extérieures à l'entreprise et des clients ? Quelle gestion des espaces communs ? Dans le jugement Amazon, le portique d'entrée a fait débat car, selon les juges, il ne permettait pas d'assurer la santé et la sécurité des salariés.

Le déconfinement va-t-il obliger les entreprises à revoir le "vivre ensemble" ?

Elles vont être confrontées à la question de savoir comment arriver à produire le plus normalement possible en mêlant des populations aux statuts différents pendant une période transitoire : les salariés qui sont sur site, ceux qui restent en télétravail, ceux qui reviendront de chômage partiel qui a priori iront sur site aussi. L'entreprise va devoir gérer un corps social éclaté et s'atteler à retrouver une communauté de travail, un collectif de travail qu'il a été parfois difficile de maintenir pendant la période de confinement. Elle va devoir reconstituer un corps social en tenant compte du fait que les salariés sont parfois épuisés par la crise, qu'ils travaillent à un niveau de stress élevé pour ceux qui sont sur site, que ceux qui télétravaillent, travaillent plus et de manière tendue dans des conditions de confinement difficiles. L'entreprise doit aussi intégrer l’inquiétude des salariés pour leur emploi vu les conséquences économiques annoncées partout. Il va falloir recréer une dynamique managériale, préciser rapidement quels sont les projets maintenus ou non ; il ne s'agit pas que d'une affaire de dirigeants. Y réfléchir dès à présent c'est autant de temps gagné lorsque le déconfinement aura lieu car pour que les salariés se réengagent, il sera nécessaire de leur donner une vision des prochains mois au moins.  

Vous n'êtes pas partisan d'un report des congés d'été dans l'optique de relancer l'activité de l'entreprise ? 

C’est surtout une question sensible qui peut générer de la tension sociale en plus de la tension économique ; les salariés se demandent à quel moment ils vont pouvoir se reposer, retrouver leurs familles, programmer des vacances. Le dialogue social porte aussi sur ces sujets-là même s’il ne s'est jamais interrompu ; il s'est même modernisé à certains égards. Il faudra trouver des solutions négociées partout où c'est possible et, au mieux, partager l'information avec l'ensemble des acteurs et collaborateurs de l'entreprise. Tout doit être fait pour réduire les causes de tension sociale lors de la reprise car c’est la condition de l’engagement et de la motivation. N’oublions pas qu’au début de cette crise, nous sortions d’une longue période de tension au niveau national.

Pensez-vous que les entreprises pourraient être mises à contribution si un éventuel tracking venait à se mettre en place ? 

Pour l'heure, nous n'avons pas plus d'informations, mais on peut penser que les entreprises devront assurer un suivi du tracking au sein de leurs locaux, ce qui soulève des questions d'éthique et de libertés individuelles. On pourrait toutefois envisager une application dédiée à l'entreprise et donc totalement fermée. Un débat au Parlement aura lieu fin avril sur ce sujet et nous saurons alors si ce sujet relèvera des pouvoirs publics ou des organisations.

Après la grève des transports, la crise sanitaire a fortement mobilisé le télétravail. Quels enseignements en tirez-vous ? 

Déjà cela ne concerne qu’une partie des salariés car beaucoup de métiers ne sont pas adaptables au télétravail. Cela dit, des salariés n'avaient pas encore découvert les vertus du télétravail (ne pas prendre les transports en commun, etc…). Cette crise pourrait contribuer à faire évoluer le modèle français majoritairement fondé sur le présentéisme et favoriser l’attractivité du télétravail vu des salariés. En télétravail, le décompte en heures est il pertinent ? On voit bien dans la phase actuelle que la charge de travail ne relève que très peu de cette logique d’ailleurs incontrôlable. Du point de vue des entreprises, le développement du télétravail a aussi un intérêt car nous ne sommes pas à l'abri d'autres phénomènes : grèves, intempéries etc. mais on peut y trouver aussi des gains immobiliers par exemple et surtout des conditions rénovées de qualité de vie au travail. Les entreprises ont donc intérêt accélérer leur digitalisation, à réfléchir à leur organisation du travail dans toutes les dimensions et pas seulement du télétravail. La question qui va se poser est de savoir comment aménager le temps de travail en alternant télétravail et présence physique. La tendance pourrait à certains endroits s'inverser : plus de télétravail et moins de présentiel. La question de la mobilité géographique sera regardée avec un autre oeil aussi. On constate aussi que la digitalisation n'est pas forcément un problème intergénérationnel.

Cette crise et ses conséquences sur la "vie au travail" conduira aussi à repenser les compétences manageriales : manager des salariés présents et manager des salariés en télétravail est bien différent et provoquent un haut niveau de sollicitation comme on le voit en ce moment.

Comment le coronavirus va révolutionner le travail ?

Huit millions de Français travaillent aujourd'hui depuis chez eux en raison du confinement imposé par le Coronavirus, levant de nombreux obstacles qui existaient jusqu'alors. C'est l'occasion pour les entreprises de revoir leur modèle et de sortir d'une culture managériale du contrôle pour tendre vers plus d'autonomie, de confiance, de travail en équipe et d'apprentissage continu. Un modèle qui sera bien plus résilient face aux crises à venir.

Le confinement a imposé le télétravail dans les entreprises qui peuvent le proposer et qui étaient jusque-là assez frileuses.

Le télétravail s’est développé de façon exponentielle ces dernières semaines, confinement oblige. D’après le ministère du Travail, huit millions de salariés l’exercent désormais, contre 1,8 million en novembre dernier. Et ils ne sont pas les seuls. Le nombre de médecins proposant la télé-consultation sur Doctolib a explosé, passant de 3 500 à 35 000 en quinze jours. Les professeurs, y compris de sport, multiplient les cours en ligne. Et les experts du Giec, le groupe intergouvernemental sur le climat, expérimentent cette semaine une réunion de travail virtuelle : 250 personnes connectées à travers la planète sur différents fuseaux horaires.

"Après les petits chaos du début, le télétravail semble être entré dans les mœurs et le fossé générationnel qui existait se réduit considérablement. C’est d’autant plus remarquable que les conditions exceptionnelles que nous connaissons (isolement, garde d'enfants...) ne seront pas la norme demain, analyse Vinciane Beauchene, directrice associée chez le cabinet de conseil BCG. "Mais attention, sa généralisation suppose une révolution des pratiques managériales", souligne-t-elle.

Nouvelle culture managériale

Il ne suffit donc pas d’avoir les bons outils pour espérer voir venir cette révolution. "Une bascule doit s’opérer du côté du management : passer moins de temps sur le contrôle mais plus de temps à donner la direction afin que tous les salariés soient alignés sur l’objectif de l’entreprise. Les managers devront également faire confiance, donner plus d’autonomie aux salariés et réinventer le travail en équipe à distance avec des routines et un cadre clairEn contrepartie, il faut une culture de la transparence de la part des collaborateurs partageant les progrès réalisés comme les obstacles auxquels ils font face", détaille Vinciane Beauchene.

Le cabinet de conseil estime que quelque soit le secteur, favorisé ou pas, seuls 14 % des entreprises réussissent à tirer leur épingle du jeu et sortent plus fortes des crises. "Le coronavirus peut être l’occasion pour les entreprises de s’interroger sur leur capacité à s'adapter à ces changements brutaux et mettre en place une nouvelle organisation du travail plus résiliente alors que le monde de demain sera extrêmement instable", estime Salima Benhamou économiste au département Travail, emploi, compétences à France Stratégie et experte sur les questions d’avenir du travail.

La chercheuse défend le modèle de l’organisation apprenante pour sortir de la crise. Dans ces structures, les salariés y sont polyvalents, participent activement à l’élaboration des objectifs avec la hiérarchie, apprennent en continu et disposent d’une forte autonomie et d’une aptitude à résoudre des problèmes complexes. "Notre manière de travailler et d’apprendre ensemble (de nos succès comme de nos erreurs), notre capacité à se remettre en question et à sortir des normes et des règles préétablies seront déterminants pour le futur. En ce sens, l'organisation apprenante apparaît comme la plus adaptée", explique-t-elle.

La France à la traîne sur les organisations apprenantes

Face au Covid-19, certaines entreprises françaises ont démontré leur agilité. LVMH a converti trois de ses sites de production de parfum à la fabrication de gel hydroalcoolique pour fournir gracieusement les hôpitaux, PSA, Renault et Air Liquide se sont mis à la fabrication de respirateurs tandis que l’industrie textile a rebranché ses machines pour fabriquer en urgence des masques. Reste que la France, avec 43 % des salariés du privé travaillant dans une organisation apprenante (1), se situe encore bien loin des pays nordiques et du Pays-Bas où les taux montent entre 54 % et 62 %.

"Nous plaidons pour la mise en place d’un programme national ambitieux pour l’innovation organisationnelle et managériale au service du progrès économique, social et environnemental. Améliorer le système d’éducation, la formation professionnelle et la formation au management des dirigeants est aussi au cœur de nos recommandations et répond aux attentes de plus en plus fortes des salariés" conclut Salima Benhamou.

De quoi motiver cette armée de télétravailleurs qui devra reprendre le chemin du bureau après la crise. "Cela se fera moins par défaut que par nécessité, veut croire Vinciane Beauchene. La crise aura permis de revaloriser le bureau comme espace de lien social et de convivialité."

Concepcion Alvarez, @conce1

(1) Voir l'étude de France Stratégie sur les organisation apprenantes

La transformation des entreprises, priorité numéro 1 des DRH

En cette période de crise sanitaire, les axes prioritaires de travail des DRH ne semblent pas modifiés. Ils sont même réaffirmés notamment en matière de transformation des organisations.

Selon le baromètre DRH publié par Gras Savoye Willis Towers Watson, pour la grande majorité des professionnels du secteur (91 %), soutenir et accompagner la transformation de l’entreprise est la première priorité et même la priorité absolue pour 71 % d’entre eux.
Par ailleurs, améliorer l’expérience  des salariés semble central pour 53 % des répondants. Vient ensuite la nécessité de moderniser, digitaliser et transformer la fonction RH pour 47 % des DRH.
“Les grandes tendances qui émergent trouvent un écho encore plus tangible dans le contexte actuel : l’impact du digital dans les organisations, le recours au télétravail, la mise en place d’organisations agiles, le rôle de la fonction RH, explique Laurent Termignon, directeur de l’activité talent & rewards chez Gras Savoye Willis Towers Watson.  Cette dernière continue d’apparaître durablement comme majeure pour soutenir et accompagner les projets de transformation des entreprises.”

À lire aussi : Coronavirus : les DRH préparent déjà l’après-crise

Le baromètre nous apprend également que pour les DRH, la transformation de l’entreprise passe avant tout par la mise en place d’une culture favorisant l’innovation et l’agilité (84 %), la mise en œuvre d’une gestion des emplois et des parcours professionnels (56 %), à égalité avec la flexibilisation des organisations et du temps de travail (56  %). À noter que la dématérialisation des tâches et la robotisation (52 %), la mise en place d’une culture internationale (41 %), l’introduction d’un nouveau mode de gouvernance (35 %) et la restructuration de l’entreprise (34 %) sont également des leviers importants pour un bon nombre de DRH.

Engagement et fidélisation des collaborateurs

Enfin, afin d’assurer la diversification des ressources et des statuts d’emplois, les DRH privilégient le recours à l’intelligence artificielle et la robotisation (36 %) et l’utilisation de plates-formes de talents (36 %). On note, une hausse du recours à l’intrapreneuriat (31 %) porteur d’innovation, ce qui est en adéquation avec l’objectif d’agilité et de flexibilisation de l’organisation.
Selon le baromètre, face aux enjeux de transformation des entreprises, l’attractivité et la marque employeur (92 %) et le développement des compétences (90 %) sont les grandes priorités de leur politique de gestion des talents. Par ailleurs, 89 % des DRH considèrent l’engagement et la fidélisation des collaborateurs comme étant prioritaire pour optimiser cette politique. Le développement des compétences de leadership (80 %), le management de la performance (73 %) et la gestion des hauts potentiels (61%) sont identifiés comme des leviers clés pour mener à bien les priorités des entreprises.

Marie Roques
Rédactrice en Chef

Télétravail : « On a besoin de managers empathiques et bienveillants »

Emmanuelle Léon, professeur de management des ressources humaines à l’ESCP Business School, directrice scientifique de la chaire « Reinventing work », travaille sur le management à distance depuis une vingtaine d’années. Ses conseils pour bien encadrer ses équipes en période de confinement, et ses pistes pour préparer l’après.

Du jour au lendemain, les managers se sont retrouvés en situation de télétravail généralisé. La solution simple est alors de se contenter de transposer les process habituels, en les adaptant aux outils de travail à distance. Faut-il changer sa façon de manager ?

On est certes en télétravail, mais surtout en situation de continuité d’activité à distance. Tout s’est fait dans l’urgence. Du coup, au démarrage, les managers ont été tentés de faire comme d’habitude : maintenir toutes les réunions, les pauses café du matin, etc. Aujourd’hui, c’est en train d’évoluer, les gens se disent qu’il faut peut-être faire autrement. On est sur du télétravail à temps plein, ce qui très inédit. Cela signifie qu’il faut transformer son type de management : on ne peut pas faire autrement que de manager par objectifs. Il faut lever le pied sur le contrôle, arrêter toute forme de micro-management. Et pourtant, on voit des managers qui calent des réunions à 8h30 et à 17h30 tous les jours pour garder la main. Un manager contrôlant a tous les moyens de le rester à distance… mais ce n’est pas la bonne solution. Au contraire, il faut laisser plus de place à la confiance et à la délégation, ce qui n’exclut pas le contrôle mais un contrôle sur les objectifs, pas sur la présence ! Et encore, en France, nous avons la chance d’être protégés juridiquement. Aux Etats-Unis, on assiste à un boom des logiciels de contrôle, qui permettent de savoir à tout moment ce que font les gens, de prendre des photos d’eux et de leurs écrans toutes les dix minutes… Il est aussi indispensable d’être beaucoup plus organisé dans sa communication. On ne peut pas conserver dix canaux différents pour communiquer, sinon, à un moment, on perd les collaborateurs, qui sont sur-sollicités. La distance et l’improvisation ne sont pas compatibles.

Ce que vous soulignez, c’est que ce n’est pas seulement du télétravail, mais du télétravail de crise. Quelles ressources cela demande-t-il, de la part des managers ?

Les deux compétences clés, et on ne peut pas les acquérir facilement si l’on en n’est pas doté, c’est l’empathie et la bienveillance. Il faut savoir prendre en compte la situation personnelle de chacun de ses collaborateurs. On a besoin de managers qui comprennent ce que vivent leurs collaborateurs. C’est important, notamment parce qu’un jour on va revenir en présentiel, et la façon dont les managers se seront comportés pendant cette période aura un impact énorme sur ce qui se passera par la suite.

Comment préparer ses collaborateurs à ce futur retour à la normale ?

Ce qui me paraît essentiel, c’est de ne pas revenir au bureau comme si de rien n’était. C’est l’occasion de mener une vraie réflexion sur les méthodes de travail, sur le télétravail (ceux qui ne le pratiquaient pas s’y sont mis, qu’ont-ils appris ? Comment imaginer un meilleur équilibre entre les temps de travail au bureau et hors bureau ?), de repenser les modes de communication entre individus, et aussi les modes de formation. Il va falloir réinventer des normes de comportements en présentiel, à l’aune du bilan du confinement. Par exemple, sur les réunions, certains se rendent compte aujourd’hui des vertus de transmettre un ordre du jour, planifier les prises de parole et rédiger un compte-rendu !

Des salariés se plaignent de passer leurs journées en visioconférence. Y a-t-il un risque de reproduire la culture du présentéisme via la multiplication de ces réunions ?

La visio toute la journée, c’est épuisant. Cela ne va pas tenir. Mais il y a des managers qui se sentent complètement perdus. La visioconférence est un moyen de se rassurer. Mais a-t-on vraiment besoin de toutes ces réunions ? A-t-on vraiment mis autour de la table - même virtuelle - les bons protagonistes ? Pour le savoir, il suffit de vérifier que tout le monde a un rôle à jouer dans cette réunion. Si je n’ai pas de rôle actif, le compte-rendu devrait me suffire. Ce sont tous ces modes de fonctionnement qui devraient faire l’objet d’une réflexion, aujourd’hui à distance… et demain en présentiel. N’oubliez pas qu’en ce moment la visioconférence peut être perçue comme intrusive par certains de vos collaborateurs si ces derniers n’ont pas un espace de travail dédié. Ce n’est pas eux qui ont choisi de vous ouvrir la porte de leur domicile : ce sont les circonstances qui les y ont contraints. Autre point important : faire preuve de charisme, à distance, n’est pas facile. Un manager bien organisé, disponible et réactif sera beaucoup plus apprécié à distance qu’un manager charismatique !

Cet accès à l’intimité est vu positivement par certains dirigeants, au motif qu’elle humaniserait les relations. Qu’en pensez-vous ?

Je pense que cela dépend des relations que le manager entretenait avec son équipe avant cette crise. Ce n’est pas à distance que l’on va développer de l’intimité, me semble-t-il. En revanche, faire preuve de respect en étant à l’écoute des besoins de ses collaborateurs (certains ayant besoin d’un contact quotidien, d’autres non) me semble essentiel. Ce n’est pas au manager de décider seul des modalités de communication avec chacun. S’il en a envie, le manager peut tout à fait imaginer quelque chose autour de son univers personnel, mais c’est son choix. Il ne peut pas l’imposer aux autres.

On demande beaucoup aux managers, en ce moment, de détecter les situations de détresse et de stress des salariés. Comment amener cet accompagnement psychologique ?

On frise l’aberration, c’est dangereux. Les managers ne sont pas des psychologues, ils ne sont pas formés comme tel, ce n’est pas leur rôle. Ils sont là pour accompagner la réalisation d’objectifs. Qu’ils comprennent les problèmes des uns et des autres pour ajuster leur management, soit. Qu’ils soient soucieux du bien-être de leurs collaborateurs, tant mieux ! Mais il ne faut pas mélanger les rôles. Plus l’épidémie avance, plus les gens vont se sentir mal. C’est le moment pour les entreprises de mettre en place des cellules d’accompagnement psychologique, ou des partenariats avec des coachs professionnels. Si le manager est un maillon essentiel pour alerter, ce n’est pas à lui de gérer ce type de problème psychologique. Il risque de faire plus de mal que de bien, et de se retrouver lui-même dans une posture très délicate.

Alors que le confinement est appelé à durer encore au moins un mois, comment maintenir la motivation de ses équipes ?

Ou comment la réenclencher, quand elle n’était déjà plus là ! La motivation, c’est d’abord une motivation sur un projet. Si les salariés voient un sens à ce qu’ils font, ils seront motivés. Cela fait des années que les études nous montrent un désengagement croissant des salariés vis-à-vis de leur entreprise. Dans le contexte actuel, la posture sociétale de l’entreprise peut avoir un impact positif sur l’engagement de ses collaborateurs. Paradoxalement, il peut sortir grandi d’une crise comme celle-là, notamment dans le secteur de l’assurance qui doit répondre présent. Et inversement, on n’oubliera pas ceux qui se seront mal comportés pendant cet épisode.

ACCUEIL RH SOCIAL INDICATEURS [Etude] La crise du Covid 19 vue par les DRH

L'association nationale des DRH (ANDRH) a demandé à ses adhérents comment ils vivaient la pandémie du Covid-19. Parmi les enseignements de cette enquête flash, on vérifie la mobilisation des DRH, devant intervenir sur de multiples sujets à la fois, certaines entreprises mettant à la fois en place le télétravail et de l'activité partielle. Les répercussions sur la rémunération des salariés ne sont pas encore déterminées. 

76 % des DRH anticipent un retour à la normale de l'activité après la crise.

L'association nationale des DRH (ANDRH) a lancé une enquête dite "flash" auprès de ses adhérents, pour mesurer l'impact de la pandémie de Covid19 sur leur activité. L'éclairage apporté est intéressant car l'épidémie touche de plein fouet le travail, entre le chômage partiel et le télétravail. Ce que confirme le fait que 97% des répondants indique en gérer l'impact avec la direction générale, qu'il s'agisse de la compétitivité, l'emploi et la santé des salariés. Par ailleurs, 89 % des DRH ayant répondu indiquent qu'une cellule de crise a été mise en place au sein de leur organisation. 

DES DRH SUr tous les fronts

L'ampleur des changements qui ont touché l'organisation du travail se lit dans quelques chiffres. 95 % des DRH indiquent que du télétravail a été mis en place. 72 % sont concernés par la gestion d'arrêts de travail pour de la garde d'enfants. Simultanément, 59 % indiquent qu'ils doivent faire le nécessaire pour poursuivre l'activité dans le site et 41% ont mis en place des dispositifs d'activité partielle, à temps plein ou partiellement.

Cela montre que les DRH sont vraiment sur le pont et ont dû dans un temps très court mettre en place et résoudre des situations nouvelles et complexes : continuation de l'activité, mise en place de l'activité partielle et télétravail. Il faut noter d'ailleurs que 14 % des DRH ayant répondu ont indiqué avoir reçu des demandes de droit de retrait. 

Pas prêts pour le télétravail

Rien que pour le télétravail, tout n'allait pas de soi. Toutes les entreprises n'étaient pas prêtes. Par exemple, 46 % des DRH ayant répondu disent avoir dû faire face à un manque de matériel, ou ont "découvert" que le matériel n'était pas adapté. 58 % ont eu "à adapter les outils d'échanges à distance". Et 38 % ont fait le nécessaire pour "accompagner les managers" et un tiers indique avoir accompagné les salariés pour la prise en main de ces nouveaux outils. 

En outre, 64% disent avoir réaménagé les espaces de travail. Distanciation sociale oblige. En outre, 30 % des répondants indiquent avoir manqué de gel ou de masques pour pouvoir poursuivre l'activité tout en respectant les obligations sanitaires. 

LIMITER L'IMPACT POUR LES SALARIÉS

Dans le même temps, 41 % des organisations ont indiqué qu'elles font le nécessaire pour que les salariés en chômage partiel n'aient pas de perte de revenus. Un tiers des répondants (36%) déclare même envisager le versement de la prime exceptionnelle de pouvoir d'achat. 32 % des DRH maintiennent ou devraient maintenir (31%) la prime sur objectifs malgré la baisse de l'activité. Toutefois, un tiers des entreprises pourraient reporter la date et les modalités de versement des primes d'intéressement ou de participation. 

Optimistes malgré tout

La bonne nouvelle de cette enquête est que 76 % des DRH répondants indiquent qu'après la pandémie, ils reviendront à une activité normale. Toutefois, un gros tiers (35 %) indique prévoir une baisse ou un gel des recrutements en 2020. 

Comme on le pressent déjà, cette crise pourrait accélérer la numérisation des entreprises et du travail. 33 % des DRH "anticipent une digitalisation accélérée de l'entreprise comme conséquence positive de cette crise ... et 12 % misent sur la formation à distance". 

CHRISTOPHE BYS

 

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(*) Enquête réalisée du 26 mars au 6 avril 2020 auprès de 550 répondants, adhérents de l'ANDRH

CORONAVIRUS COVID-19 : LES RESSOURCES UTILES POUR LES RH

La France est entrée au stade 3 de gestion de l’épidémie du coronavirus (ou COVID-19) depuis le 14 mars 2020. Les annonces des autorités ont conduit l'ensemble des DRH à assumer avec encore plus de force et de professionnalisme leur rôle dans ce contexte exceptionnel, incertain et sans prévision de durée. L’ANDRH met ainsi à disposition diverses ressources et liens utiles, en accès libre, pour vous accompagner et vous informer pendant cette période de crise inédite.

Pour rappel, toutes les réponses officielles et les recommandations du Gouvernement sont disponibles "https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus". Une plateforme téléphonique est disponible pour poser vos questions (0 800 130 000 tous les jours de 09h00 à 19h00).

> Télécharger directement notre mémo [MAJ du 16/04/2020]

MOOC CONCILIATION TRAVAIL-ÉTUDES (FAMILLE)

MOOC CONCILIATION TRAVAIL-ÉTUDES (FAMILLE)

Bonjour!

La formation MOOC sur la Conciliation travail-études (famille) de l'Université TÉLUQ est ouverte aujourd’hui (jeudi 16 avril 2020) ! Vous pouvez donc vous connecter dès aujourd’hui au site du cours : https://www.teluq.ca/site/etudes/clom/conciliation-travail-etudes-famille.php

L’ensemble de la formation peut se faire en une douzaine heures environ, au rythme qui vous convient. Voici le communiqué de presse complet et présentation vidéo, si vous voulez diffuser dans votre réseau :

https://www.teluq.ca/siteweb/univ/conciliation-travail-etudes-famille-nouveau-mooc- de-luniversite-teluq.html

Merci !

Diane-Gabrielle Tremblay, professeure , Université Téluq

"Gentle reminder": rappel pour la soumission de vos contributions sur le site du 31ème Congrès de l'AGRH avant le 17 avril soir

Chèr(e) Collègue, 

Malgré la situation très particulière de cette année 2020 que nous connaissons avec le prolongement du confinement jusqu’au 11 mai, je te rappelle que tu dois déposer, si tu le souhaites,  ta contribution  sur le site du 31ème Congrès de l'AGRH   https://agrh2020.sciencesconf.org.   le vendredi 17 avril soir au plus tard. 

Je te remercie par avance de respecter ce délai pour nous permettre de tenir  le 20 mai prochain dans de bonnes conditions, en dépit des difficultés du moment, le prochain bureau de notre association  qui procèdera, comme tous les ans, à la sélection des contributions retenues pour le prochain Congrès sur la base des doubles évaluations en aveugle. 

Merci de ta coopération, 

Prends soin de toi et de tes proches

Amicalement, 

Charles-Henri BESSEYRE des HORTS, PhD

Emeritus Professor - President AGRH

besseyre@hec.fr

Mobile : +33 (0)611606813

Appel à contributions Gestion des Ressources Humaines

Cher(e)s collègues,

La Revue de Gestion des Ressources Humaines (RGRH) lance un appel à contributions pour un numéro spécial « international", rédigé en anglais, à paraître en 2021.

Les contributions peuvent porter sur tous les thèmes, pour autant qu’elles s’inscrivent en gestion des ressources humaines, qu’elles aient un apport à la fois théorique et empirique significatif et qu’elles soient rédigées en langue anglaise.

Les normes de soumission ainsi que l’échéancier figurent au sein du document joint. 

Bien cordialement,

Alice Le Flanchec et Astrid Mullenbach 

13ième colloque annuel ISTEC

Cher (e) collègue,

l'ISTEC organise son 13ième colloque annuel qui se déroulera le jeudi 10 décembre 2020 sur le thème de "la Diversité dans les organisations". Vous trouverez, ci-joint, l'appel à communications. La date limite de soumissions des intentions est fixée au : 1er juillet 2020. Pour plus d'informations vous pouvez contacter l'organisateur du colloque: Rey Dang : r.dang@istec.fr

Au plaisir de vous accueillir nombreux sur notre campus du 128 quai de Jemmapes 75010 Paris lors de cette manifestation.

Bien cordialement,

Mme Dominique BARUEL BENCHERQUIDirectrice de la Recherche ISTEC

Chercheur HDR au PRISM-Sorbonne

Membre de l'AGRH

Recherche de candidat/es pour le rôle de Community Manager AGRH

Cher(e) Collègue, 

A la suite de la dernière réunion de bureau  de l’AGRH,  qui s’est tenue en virtuel le 31 mars 2020, notre association est à la recherche de candidat/es motivé(e)s pour tenir le rôle de Community Manager de l’AGRH (dont la description est jointe à ce mail). Si tu as, dans ton réseau proche (doctorant/es, collègues…), des personnes intéressées, elles doivent envoyer leur candidature avec un CV directement à nos collègues Géraldine GALINDO (ggalindo@escpeurope.eu ) et Ewan OIRY (oiry.ewan@uqam.ca). 

Merci de ton aide pour notre association et prends soin de toi et de tes proches durant cette période difficile. 

Bien à toi

Charles-Henri

Charles-Henri BESSEYRE des HORTS, PhD

Emeritus Professor - President AGRH

besseyre@hec.fr

Mobile : +33 (0)611606813

Appel à contributions Revue Management et Avenir

Bonjour,

 Voici le lien de l'appel à contributions de la Revue Management & Avenir.

 

http://www.managementetavenir.net/actualite/appel-a-contributions.html

 

Cordialement

 

Sarah DUREL

Management Prospective Editions

« Revue Management & Avenir »

Résidence Le Théâtre

136 bd du Maréchal Leclerc

14000 CAEN

Tél : 09 81 36 24 46

www.managementetavenir.fr

date limite d’envoi des communications Congrès AGRH est repoussée au vendredi 17 Avril 2020 

Chèr(e) Collègue, 

J’espère que tu vas  bien, tes proches et toi-même, dans les circonstances difficiles que nous traversons. Notre association continue à fonctionner à distance comme  toi  dans tes relations avec tes  étudiant(e)s, tes collègues et autres parties prenantes pour continuer à assurer tes missions d’enseignement et de recherche. 

Je t’envoie ce mail pour t’informer que la date limite d’envoi des communications est repoussée au vendredi 17 Avril 2020 sur le site : https://agrh2020.sciencesconf.org pour tenir compte des difficultés rencontrées par nombre d’entre vous pour assurer notamment les missions d’enseignement. Je te suis néanmoins reconnaissant , par avance, de bien vouloir soumettre ta contribution le plus tôt possible, si possible avant le 17 avril,  sur le site pour permettre au comité d’organisation du Congrès de répartir les communications entre les relecteurs ce qui évitera un engorgement du processus de relecture fin avril-début mai lors de la reprise normale  des activités que nous espérons tous.

D’ici là prends bien soin de tes proches et de toi-même. 

Bien amicalement

Charles-Henri 

Charles-Henri BESSEYRE des HORTS, PhD

Emeritus Professor - President AGRH

besseyre@hec.fr

Mobile : +33 (0)611606813

Assistant or Associate professor in Human Resources Management / Organizational Behavior (HRM/OB)

REF. MGT03 - Assistant or Associate professor in Human Resources Management / Organizational Behavior (HRM/OB)

Audencia Business School invites applications for a full-time Assistant or Associate Professor in Human Resource Management/Organizational Behavior (expected start date 1 September 2020). Review of application will commence immediately, and will continue until the position is filled.

Audencia Business School holds Triple AACSB EQUIS and AMBA accreditation and is one of the top European business schools based in Nantes, France. Audencia offers a wide range of programs, including BBA, Masters/MSc, MBA, Doctorate and Executive Education Programs, and counts over 120 core faculty members from 25 countries.

Requirements

The candidate must:

·            Hold a PhD

·            Have a strong publication record or publication potential in top-ranked international journals

·            Commit to the development of both research and pedagogical activities at Audencia

·            Demonstrate evidence of excellence in high-level teaching in English and in French

Overview

The successful applicant will join Audencia’s Management Department.

His/her main duties and responsibilities will include:

·            Contributing to the school’s research excellence in the fields of Human Resource Management and Organizational Behavior. Candidates’ research interests should be in close connection with those of current members of the Management department.

·            Designing, leading, and delivering courses in graduate programs (Master and MSc) and eventually post-graduate programs (MBA, Executive students) in Human Resource Management / Organizational Behavior.

·            Coordinating a final year program of students specializing in Human Resource Management.

Campus location

Our campus is located in Nantes, a mid-sized city in western France, serviced by an international airport and 2 hours away from Paris by train. Bustling with cultural and social events, the sandy Atlantic coastline an hour’s drive away to the west, and rolling vineyards and castles to the east, Nantes is the ideal city to live in. With more than 1,330 companies based in the city, Nantes also boasts a rich economic and industrial identity.

The school offers French courses to non-French speaking faculty. There are a number of benefits including an individual research budget, an annual call for significant research funding by our foundation, research bonuses, performance-based bonuses for other activities, and medical coverage.

Application

Electronic applications are to be sent to faculty-recruitment@audencia.com, latest April 24, 2020. The application packet must include the following documents addressed to Dr André Sobczak, Associate Dean for Faculty and Research. Please cite the reference number REF. MGT03 in the subject line of your application:

·            Application letter

·            Curriculum vitae

·            Sample of 2 selected publications

·            Information regarding previous teaching experience

Informal inquiries about the position can be sent to: Thibaut Bardon, Head of Research for the Management Department (tbardon@audencia.com) or Emmanuelle Bernardin, Head of Pedagogy - Management: (ebernardin@audencia.com).